L’entreprise : vivier de patrimoines riches et variés
Industrie, BTP, services… Toute entreprise regorge d’éléments patrimoniaux. Sur le plan matériel, les bâtiments et locaux de travail sont source d’une mémoire collective importante. Le siège social, notamment, présente une valeur patrimoniale élevée par son enracinement géographique, sa facture architecturale et sa relation avec son environnement. Outils et machines alimentent la force du souvenir, tout comme les produits portant en eux l’évolution des techniques et des savoir-faire. Quant à l’héritage immatériel, il doit aussi être pris en considération : brevets et savoirs, dates, esprit et philosophie d’entreprise, éthique et valeurs défendues par l’équipe dirigeante.
Un levier stratégique de cohésion, de promotion et de croissance
En quoi ces acquis patrimoniaux, une fois identifiés et révélés, contribuent-ils au renforcement identitaire de la ou des marques et incidemment au succès des affaires ? D’abord, ils représentent un puissant outil pour (re)créer du lien social et un sentiment d’appartenance, permettant aux salariés de mieux comprendre le projet d’entreprise et de se l’approprier. Correctement transmis et animé, le patrimoine culturel de l’entreprise renforce la cohésion des équipes et diminue les tensions collectives. Ensuite, sur le terrain de la communication et des relations publiques, ce patrimoine est un point d’appui fort pour promouvoir l’entreprise auprès de sa clientèle, de ses fournisseurs et partenaires. Enfin, les gains de productivité et de notoriété liés à la progression de la cohésion interne et de la promotion externe favorisent la croissance économique globale, bouclant la boucle d’un cercle vertueux.
De l’idée à l’action : identifier et analyser
Première étape : dresser un inventaire complet des héritages culturels de l’entreprise et/ou de la marque en identifiant les divers éléments matériels et immatériels d’intérêt historique et sociologique, et les analyser méthodiquement. Ce “bilan patrimoine” ou audit patrimonial s’impose d’ailleurs en cas de restructuration ou de transmission d’entreprise, opérations délicates dont on sait bien que la réussite ne repose pas que sur des critères économiques.